Edito

Madame, Monsieur,
Relever le défi de la souveraineté alimentaire tout en contribuant à la transition énergétique pour notre planète est pour moi un véritable challenge. Mon objectif est également de permettre à l’agriculture et à nos territoires de profiter de l’opportunité énergétique et du partage de valeur : c’est selon moi une des solutions pour adapter l’agriculture au changement climatique.
Nous allons tester différents pilotages pour mesurer les effets des ombrières sur la croissance des végétaux. L’ombre apportée sera aussi bénéfique pour réduire le stress thermique des animaux. L’agrivoltaïsme permet ainsi de conserver la nature productive des terres tout en générant un revenu complémentaire, favorisant l’installation et la pérennisation des fermes.
Nous espérons que ce projet suscitera votre intérêt et votre curiosité pour cette nouvelle façon d’envisager l’agriculture.
Bien cordialement,
Pierre Gouttenoire
Le projet en bref
2024-2028
Verso Energy porte un projet agrivoltaïque expérimental sur une parcelle mise a disposition par Pierre Gouttenoire pour conduire différents essais sur la commune d’Amplepuis depuis 2024 un projet agrivoltaïque expérimental sur la commune d’Amplepuis.
4 ha
de surface étudiée
2 ha
de surface
d’implantation
991 KWc
De puissance installée
L’équivalent de
500 foyers

Où se situe le projet ?
Ce projet expérimental se situe sur la commune d’Amplepuis au-dessus du lieu-dit La Berchautière, sur une parcelle de 4 hectares exploitée par l’exploitation agricole de Pierre Gouttenoire.
C’est une exploitation en polyculture-élevage bovin viande de race limousine, en système naisseur-engraisseur, avec vente de la viande en circuit local. Ces 4ha sont en prairies permanentes, utilisées pour la fauche et le pâturage tournant pour un troupeau bovin.
La dimension agricole au coeur du projet
Aujourd’hui, le dérèglement climatique fragilise fortement l’agriculture. Les aléas comme la grêle, le gel, les tempêtes ou les canicules se multiplient et compromettent la croissance des cultures. Pour l’élevage, la raréfaction de l’eau, la dégradation des pâturages et l’allongement des périodes de sécheresse fragilisent l’alimentation des troupeaux et affectent directement la santé animale.
Cette situation accroît les coûts de production et met en péril la rentabilité des fermes. Dans ce contexte, les exploitants sont contraints d’adapter leurs pratiques et d’innover pour maintenir leur activité, tout en subissant une pression croissante liée à la sécurité alimentaire, aux enjeux environnementaux et aux attentes sociétales.
Le projet agrivoltaïque oeuvrera pour apporter des bénéfices concrets à l’activité agricole :
✓ Améliorer le bien-être animal
✓ Améliorer le pâturage
✓ Pérenniser un modèle d’exploitation vertueux
UNE PRATIQUE STRICTEMENT ENCADRÉE PAR LE DECRET DU 8 AVRIL 2024 SUR L’AGRIVOLTAISME
Pour être considéré comme relevant de l’agrivoltaïsme et se voir autorisé par le Préfet, un projet doit justifier que la production agricole reste l’activité principale de l’exploitation, et que l’installation agrivoltaïque fournira au moins l’un des services suivants (et qu’ils ne porteront pas atteinte à deux autres de ces services). Pour Amplepuis, ce sera l’amélioration du bien-être animal.

Par ailleurs, l’installation agrivoltaïque doit respecter les éléments suivants :

La superficie non exploitable ne doit pas excéder 10 % de la superficie totale couverte par l’installation agrivoltaïque.
✓ Le projet agrivoltaïque d’Amplepuis se limite à 6,8 %
Le taux de couverture
ne doit pas dépasser 40 %
✓ Le projet agrivoltaïque d’Amplepuis
se limite à 34 %
La différence de rendement ne doit pas être supérieure à 10 %
✓ Le projet agrivoltaïque d’Amplepuis
a un différentiel de + 3,55 %
De plus, sur les 3,9 hectares de zone d’étude initiale, 1,29 hectares seront finalement concernées par la centrale, les panneaux solaires recouvrant seulement 0,438 hectares.
Enfin, le projet agricole doit s’inscrire dans la durée, car les panneaux ne peuvent pas continuer à être exploités si les parcelles en dessous ne sont plus utilisées pour une production agricole.
Du sur mesure pour le projet de Pierre Gouttenoire
Le quotidien des agriculteurs a fait l’objet des nombreux échanges avec l’expert agricole de l’équipe projet et le bureau d’étude spécialisé, pour concevoir un parc faisant passer le confort d’utilisation des parcelles au premier plan.
Le choix de la technologie employée sur ce site s’est porté sur des trackers solaires, correspondant à des ombrières hautes pilotables permettant le pâturage et la fauche avec un minimum de contraintes. Les modalités sont présentées dans le plan de coupe ci-dessous.
Ces trackers présente l’avantage d’être pilotables en fonction des besoins :
✓ De lumière pour la plante
✓ De mécanisation pour les travaux de fauche notamment
✓ De hauteur minimale lors de la présence des animaux.
Ainsi, la production agricole reste bien prioritaire sur la parcelle et les modules photovoltaïques sont pilotés pour apporter un service à cette production. L’objet de ce projet expérimental est d’observer quelles sont les modalités de pilotage apportant le plus de bénéfice à la production agricole.
Pour mener à bien cette expérimentation, une zone témoin sans modules photovoltaïques est prévue. Le suivi expérimental sera effectué par des organismes tiers spécialisés (par exemple Chambre d’agriculture, Institut de l’élevage,…) sur les thématiques suivantes :
✓ Suivi des conditions microclimatiques sous panneaux et de la zone témoin
✓ Suivi du système prairial : suivi croissance et biomasse et analyse floristique
✓ Suivi du troupeau : étude comportemental, productivité, croissance
Une implantation « aérée »
Cette implantation espacée permettra aux exploitants de conserver des bandes culturales d’une largeur de 18m entre les rangées de panneaux.
Les panneaux resteront à l’horizontale pendant le pâturage des bêtes, et pourront s’incliner pour suivre la course du soleil ou laisser les engins agricoles passer le reste du temps.


L’implantation du projet
Le scénario d’implantation final sera le résultat d’une variante adaptée aux cultures agricoles et optimisant la production d’électricité renouvelable. Celui-ci a été pensé pour répondre aux exigences réglementaires tout en prenant en compte les dimensions humaines et environnementales, en concertation avec les acteurs du territoire.
Verso Energy a veillé à optimiser l’implantation paysagère du projet afin d’en améliorer au maximum l’intégration visuelle.

Verso Energy a veillé à optimiser l’implantation paysagère du projet afin d’en améliorer au maximum l’intégration visuelle. Sur ces zones plus exposées, Verso Energy s’engage à planter systématiquement des haies en bordure de parcelles, en privilégiant des essences locales et adaptées au mieux à l’environnement. Ces plantations participeront à limiter les vues directes sur les panneaux.
Les études liées au projet
Le projet d’agrivoltaïsme pilote d’Amplepuis a fait l’objet d’une évaluation rigoureuse afin d’assurer sa conformité aux exigences environnementales. Le pré-diagnostic environnemental a permis d’identifier les principaux enjeux liés à la biodiversité et à l’intégration paysagère, garantissant ainsi une conception respectueuse du territoire.
L’examen au cas par cas, réalisé par la préfecture de la DREAL AURA, a conclu que le projet ne nécessitait pas d’évaluation environnementale approfondie, considérant l’absence d’incidences notables sur l’environnement au vu des mesures mises en œuvre :
✓ Renforcement et plantation de haies : déjà 410 mètres linéaires plantés !
✓ Création de 2 mares
La démarche d’information
et de consultation
Ce projet s’inscrit dans une dynamique collaborative forte, portée par des partenariats structurants avec des acteurs clés du monde agricole, tels que l’APEPHA. Ensemble, nous explorons des approches innovantes, en cohérence avec les valeurs de recherche, d’expérimentation et de transition portées par ces institutions. Dès le départ du projet, le Pierre Gouttenoire et Verso Energy se rejoignent sur la volonté de construire un projet qui s’intègre le mieux possible sur son territoire.
Conscients du caractère relativement nouveau des projets agrivoltaïques en France, et des nombreuses questions qu’ils peuvent soulever chez les habitants et les élus des communes concernées, ils décident d’informer le territoire via ce site web.
Par la suite, des consultations ont été faites auprès d’acteurs du territoire :
• La Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien
• La Direction Départementales des territoires du Rhone
• La Chambre d’Agriculture du Rhone
• La Direction des Routes du Département
• Le Service Départemental d’Incendie et de Secours
• Les gestionnaires du réseau électrique SRD ENERGIES et RTE








Informer
et être à l’écoute
Verso Energy et Pierre Gouttenoire ont à cœur d’apporter une information fiable et continue du projet aux habitants de Amplepuis.
Un parc agrivoltaïque peut susciter des questionnements ou des observations. N’hésitez pas à nous en faire part, nous sommes disponibles pour y répondre !
Des réponses à vos questions
Le fonctionnement du parc photovoltaïque
Pour produire de l’énergie, un parc photovoltaïque se compose de plusieurs éléments majeurs.

1) Les panneaux solaires produisent l’énergie
2) Les structures métalliques supportent les panneaux solaires
3) Les onduleurs permettent de transformer le courant continu (celui qui est produit par les panneaux) en courant alternatif (celui qui est envoyé vers les transformateurs électriques)
4) Les transformateurs électriques convertissent le courant basse tension, qui est produit par le parc photovoltaïque, en courant haute tension, lequel peut être utilisé par le réseau public de distribution
5) Dans le poste de livraison se situe un compteur : il comptabilise la production électrique de la centrale, puis l’injecte dans le réseau public
6) Des lignes de raccordement transfèrent l’énergie produite du parc au réseau public de distribution
7) Des équipements annexes (tels que les clôtures, les citernes de stockage d’eau) concourent à la sûreté et la sécurité du site
Le raccordement
Une fois l’électricité injectée par le poste de livraison, elle est conduite vers le poste source le plus proche. Ce poste source est connecté au réseau de transport d’électricité haute tension. En fonction du maillage national et des besoins du territoires, l’électricité est à nouveau convertie en basse tension, pour être distribuée dans les foyers. Le tracé du raccordement ainsi que le poste source sont décidés par le gestionnaire de réseau lorsque le permis de construire a été obtenu.

Composants et principes de fonctionnement des panneaux
Un panneau photovoltaïque est composé de plusieurs modules montés sur une structure. Chaque panneau est constitué de plusieurs couches, dont les cellules photovoltaïques, qui contiennent des matériaux photosensibles. Lorsqu’elles sont au contact du rayonnement solaire, les électrons s’activent, et produisent de l’énergie. Cette énergie est ensuite redirigée vers le réseau électrique.
Le saviez vous ?
Les modules photovoltaïques ne sont pas constitués de terres rares ! Leur composant principal, le silicium, est le 2e atome le plus présent sur Terre, après l’oxygène. *source : ADEME, rapport Terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergie
La durée de vie d’un panneau photovoltaïque est d’en moyenne 40 ans, lorsqu’ils sont conformes aux normes françaises et européennes.
La conception des panneaux photovoltaïques est soumise à des normes de la Commission Électrotechnique Internationale (CEI). Elles garantissent que les modules installés soient en mesure de résister à la chute d’un grêlon de 1,25 cm de diamètre, lancé à 140 km/h.
Aujourd’hui, la fabrication des panneaux photovoltaïque est surtout effectuée en Chine. Pour autant, avec le développement de la filière, des usines françaises voient peu à peu le jour. L’implantation à Fos-sur-Mer d’une giga-usine dédiée à la fabrication de panneaux solaire a ainsi été annoncée début 2023.
Les panneaux solaires n’émettent pas, ou très peu, de nuisances sonores. La seule émission sonore perceptible provient des ventilateurs des locaux techniques, mais devient inaudible lorsque l’on s’en éloigne de quelques dizaines de mètres.
La durée de vie d’un panneau photovoltaïque est d’en moyenne 40 ans, lorsqu’ils sont conformes aux normes françaises et européennes.
La conception des panneaux photovoltaïques est soumise à des normes de la Commission Électrotechnique Internationale (CEI). Elles garantissent que les modules installés soient en mesure de résister à la chute d’un grêlon de 1,25 cm de diamètre, lancé à 140 km/h.
Aujourd’hui, la fabrication des panneaux photovoltaïque est surtout effectuée en Chine. Pour autant, avec le développement de la filière, des usines françaises voient peu à peu le jour. L’implantation à Fos-sur-Mer d’une giga-usine dédiée à la fabrication de panneaux solaire a ainsi été annoncée début 2023.
Les panneaux solaires n’émettent pas, ou très peu, de nuisances sonores. La seule émission sonore perceptible provient des ventilateurs des locaux techniques, mais devient inaudible lorsque l’on s’en éloigne de quelques dizaines de mètres.
Idées reçues
Faux – Aucun béton ne sera coulé. Les panneaux seront installés avec des pieux dans les sols. Les câbles électriques seront enfouis à 80 cm de profondeur ou en limite de roche dure. Le parc photovoltaïque est ainsi facilement démontable lorsqu’il arrive en fin de vie.
☝️ Pieux enfoncés dans le sol sur lesquels les panneaux seront installés
Un parc photovoltaïque et l’ensemble des éléments qui le composent (panneaux, câbles de raccordement, transformateur, etc.) doivent respecter des normes en la matière. Même à 50cm le champ électromagnétique des panneaux est ainsi très faible, comparable à celui de beaucoup d’appareils électriques de notre quotidien.
Faux – Les panneaux solaires sont recyclables à 96% ! Leurs composants principaux (verres, plastiques et aluminium) sont recyclés dans des filières industrielles existantes. Dans une logique d’économie circulaire, ils peuvent être réutilisés pour fabriquer de nouveaux modules.
Le silicium qui les compose, lui est recyclé jusqu’à 4 fois par la filière.
Faux – À l’heure actuelle, on estime qu’un panneau photovoltaïque rentabilise l’énergie nécessaire à sa fabrication, à son transport, à son installation et son recyclage en un délai de 12 mois à 3 ans en moyenne.
Faux – La dégradation des sols induite par l’installation d’un parc photovoltaïque est limitée par son caractère facilement démontable (le parc n’a pas de fondations grâce à l’utilisation de mono-pieux). De plus, si un parc photovoltaïque impacte les sols et la biodiversité, le code de l’Environnement requiert l’application de la séquence Éviter, Réduire et Compenser, préalable à toute installation.
Les clôture de type parc à mouton sont installées pour protéger le parc d’éventuels dégâts liés à la présence de grands mammifères. Néanmoins, le grillage choisi comporte un maillage très large en pied de clôture de façon à permettre le passage de la petite faune (faisans, lièvres, renards, hérissons…).
Ils conduisent le projet
L’exploitation Individuelle de Pierre Gouttenoire
Un agriculteur en élévage bovin viande extensif
Une exploitation agricole qui se projette à long terme sur le territoire pour le maintien d’une activité local d’élevage.
Verso Energy, un acteur engagé dans la transition énergétique pour participer au développement d’un mix énergétique décarboné et compétitif. en savoir +
Une volonté de développer des projets photovoltaïques en étroite collaboration avec les acteurs locaux, au plus proche des réalités du territoire
Une équipe projet pluridisciplinaire pour développer un projet innovant,
respectueux de l’environnement et intégré dans le paysage :

Maxime GUITTAT
Responsable régional

